Eliza

Eliza est nee de l'union entre un criminel et une fille publique. Enfin, elle ne sait pas trop qui etait sa mere, car celle-ci, ne pouvant ni ne voulant la garder, l'a laissée a son pere. Et meme sur l'identité de son pere, elle a des doutes. Bien sur, ce n'est pas lui meme qui lui a dit qu'il est un criminel recherché par les gardes et toutes les polices du royaume. Elle l'a bien remarqué par elle meme à ses innombrables fuites et disparissions, a sa crainte constante et ses louches activités. Elle a une demi-douzaine de demi-freres qui le sont aussi entre eux et qui s'occupaient d'elle ses 3 premieres annees, puis qui la laisserent peu a peu se debrouiller toute seule. Elle dormait, avec eux bien sur, comme beaucoup de gens sur une place abbandonnée, dans des abris construits a partir de branchages et de tissus trouvés un peu partout. Elle les voyait donc tres souvent, mais pendant la journee, elle devait trouver de quoi se nourrir toute seule. Soit en trouvant des sous par terre, soit en volant, ce qu'elle n'aimait pas, soit en mendiant, ce qu'elle n'aimait pas non plus. Elle avait sa fierté, meme alors qu'elle n'avait que 3 ans et n'allait pas s'abaisser au niveau de voleurs, meme si son pere en etait un, ou de mendiants. Quitte a ne pas manger pendant des jours et parfois meme des semaines. Elle preferait se chercher un vrai travail, frapper aux portes en proposant ses services multiples sans avoir froid aux yeux, demander dans les auberges...

Cinq ans apres, elle fut embauchee. Elle etait tres contente que l'auberiste ait tenu parole, meme si il n'avait pas l'air tres avenant et l'auberge dans laquelle elle servait etait sombre et louche, et ses clients encore plus. Elle avait enfin un revenu régulier et pouvait assurer non seulement son allimentation, mais aussi un peu celle de ses freres. C'est dans cette auberge que son caracere qu'elle avait déjà commencé a forger dans les rues s'affrima et se perfectionna. Non seulement savait elle rabourrer les gens et leur repondre comme il le fallait si besoin était, mais elle apprit a se faire un masque de politesse et de timidité. Si bien qu'elle savait tres bien se deffendre en cas de besoin, qui etait plutot frequent parmis tous les hommes louches aux desirs sombres de l'auberge, mais etait sage comme une image en présence de son patron. Celui-ci la menacait souvent, parfois meme plusieurs jours a la suite, de la renvoyer, suite a des plaintes que certains clients portaient par rapport a la jeune serveuse. Mais chaque fois, d'une maniere ou d'une autre mais qui en soit etait toujours la meme, elle parvenait a l'en dissuader. Elle prenait toujours un air plus ou moins attristé ou soumis, feignait la crainte, battait des paupieres et promettait de mieux se comporter. Et le patron, aimant sa soumission, a fini par bien l'aimer tout court. Et ses menaces ne servaient plus a rien, puisqu'Eliza avait bien vu que jamais il ne voudrait se separer d'elle. Elle le servait trop bien, etait restée trop longtemps, avait un comportement trop adorable. Comment croire qu'avec les clients, elle pouvait etre si aggressive qu'ils le disaient ? Il savait bien que quasiment tous avaient des gouts et des desirs precis, et ne pouvait pas en vouloir a une jeune fille de se deffendre. Mais de là à croire qu'elle les gifflait...

Un jour, pourtant, il lui fut impossible de se deffendre contre un homme qui entra dans la cuisine, l'attrapa par l'avant-bras et voulut l'emmener. Elle se debatit de toutes ses forces et de toutes les manieres, autant verbalement que physiquement, cria, frappa, mais rien n'aida. Il la taina jusque dans l'écurie ou des chevaux l'attendait. Comme si elle ne pesait pas plus qu'une plume, ce qui d'ailleurs n'etait pas enonnant, il la sousleva et la posa sur la selle. Puis il monta derriere elle. Elle ne voulait pas y croire. Elle en avait deja vu des bien belles, des vertes et des pas mures, mais jamais encore quelqu'un ne l'avait-il traitée de la sorte. Il l'avait soulevée ! Ne savait-il donc pas que l'on ne faisait pas ca a une demoiselle ? Et comment osait-il s'assoir derriere elle et lui serrer la taille avec ses coudes tandis qu'il prenait ses renes ?! Elle gesticula en essayant de descendre du cheval. Elle n'en avait pas peur, elle avait appri a les aimer et a se faire respecter d'eux a force de venir dans l'ecurie. Mais c'etait l'homme qu'elle commencait a craindre. Il etait fort comme du bois de chene et elle ne parvenait pas a se dégager. Au bout d'un moment pepassé sur le cheval immobile, l'homme fit d'une voix dure :
- C'est bon, t'as fini ton cirque ? Parce que je te previens, si tu arretes pas, il y a une autre maniere de te conformer !
Insolente comme elle l'etait en presence d'inconnus, elle retorqua :
- Nan j'ai pas fini et je vais pas finir avant de m'en aller. C'est ca la maniere dont tu parles ?
- Tais toi et arrete de gesticuler, sinon je t'assome et ce sera beaucoup plus simple.
Elle fut choquee un instant mais n'arreta pas de se debattre pour autant. Ce qui eut pour resultat qu'elle sentit une douleur fulgurante lui traverser le crane avant de sombrer dans le noir complet. Elle ne sut combien de temps elle etait restée inconciente, mais elle se réveilla dans une salle pleine de monde et qui sentait le savon. La laverie deu palais de Versailles.

Sans qu'elle ne sache comment ni pourquoi, elle etait devenue servante a la cour. Meme dans ses reves les plus extraordinaires, elle n'avait envisagé un tel avenir. Elle avait environ 11-12 ans et aimait se faufiler dans els moindres recoins du palais pour en apprendre plus sur sa raison d'etre ici. Alors qu'elle ecoutait discretement toutes sortes de conversation, elle apprit beaucoup de choses interessantes, de complots, de ragots, mais ne parvint pas a decouvrir ce qu'elle voulait savoir. Pourtant, elle aimait etre au courant d'affaires les plus secretes de la cour et elle n'arreta pas, meme si elle doutait de ne jamais apprendre la chose pour laquelle elle avait commencé a fouiner dans le palais. Elle paufinait son art de la mimique et aiguisait sa langue en meme temps, tout en continuant a se développer en force, en taille, en intelligence. [peut etre encore a améliorer en fonction de si je deviens espionne ou pas...]

♣ QUALITÉS & DEFAUTS ;
Mystérieuse...
Jeune, belle, tetue, directe, franche, curieuse, faussement timide, resolue, volontaire, intelligente, espiegle, discrete, fouineuse, décidée, n'en fait qu'a sa tete.

♣ PHYSIQUE ;

Eliza est une jeune fille qui se compare a une planche, non car elle est fine mais resistante, ce qui n'est d'ailleurs as faux, mais plutot car elel se trouve grande et platte. En fait, bien qu'elle en ait concience, elle ne prend pas en compte les rembourrages multiples des nobles qui font que, bien sur, leurs formes sont plus pleines et plus imposantes. Elle-meme n'est - ou plutot est sencee n'etre prise que pour - une simple domestique, plutot maigre que mince, mais a la poitrine jolie et naturelle. Ni trop grande, ni trop menue. Malgré ce qu'elle peut penser, elle n'est pas platte. Maigre, ca oui, mais pas platte. Ce qui l'aide a ne pas se faire trop remarquer. Elle se peut se faufiler partout, mais n'est pas non plus une pauvre fille sur laquelle on colleporte des ragots par rapport a son physique.
Ses bras sont musclés par son travail et son passé, ainsi que ses jambes aux fines chevilles toujours un peu decouvertes a cause de sa robe courte. Son coup est fin lui aussi, son menton volontaire, son nez curieux et fouineur, son front dur, têtu. Elle a de magnifiques yeux verts, grands et intelligents, des levres joliment rouges qui, lorsqu'elle sourit, decouvrent une rangée de dents blanches comme neige. Ses longs cheveux bruns sont soyeux, ondulés et bouclent dans son dos.
Le tout donne une jeune fille qui ressemble a toutes les autres, mais qui ne l'est pas. Seulement, personne ne le remarque... heureusement.


♣ CARACTERE ;

Eliza a un plutot fichu caractere. Têtue comme un âne et peut etre meme encore plus, franche et directe, si bien qu'elle blesse surement beaucoup de gens, mais c'est normal puisque la vérité blesse et c'est bien connu, espiegle et effrontée, c'est a dire qu'elle aime taquiner, et surtout un peu trop curieuse, se melant d'affaires dont elle ne devrait pas avoir vent. Mais elle sait tres bien se controler. Elle ne sait que trop bien qu'il ne faut pas se faire remarquer pour continuer a etre au courant de toutes sortes de choses, de secrets, de ragots et d'affaires louches dont la cour est pleine. Oui, elle aime savoir plus que les autres, et ne se retient pas pour le faire, pour fourrer son nez la ou il ne le faut pas, en se faisant passer pour ininteressante, trop timide, inimportante, invisible quoi. Elle baisse la tete a chaque fois que quelqu'un apparait devant elle, parle d'une voix faible, le plus poliment possible, lorsqu'on l'interpelle, ne perd pas une occasion pour se faire oublier tout en restant a coté. Elle devient la servante par deffinition, a la personnalité effacée... Appart lorsqu'elle est en companie de domestiques comme elle bien sûr. La, son caractere redevient normal, direct comme un coup de vent, tranchant tel un fleuret, blessant comme un coup porté par ce dernier. Son coeur est plus froid que la Seine en plein hivert... c'est du moins ce qu'elle fait croire et ce que tous croient. En réalité, elle est douée d'une grande sensibilit, mais l'on sait bien que ce trait de caractere est suicidaire a la cour. Elle l'a entouré d'une carapace plus dure que de la pierre, hors de portée comme un courant d'air qui rentre et sort de la piece, passant sous les portes et dans les cheminées. Cette carapace s'appelle caractere.

♣ VRAC ;
...si vous n'avez toujours pas compris...

Eliza est franche, directe, curieuse et tetue, sait se transformer et se faire oublier, mais arrive tout aussi bien a se deffendre en vous lancant des piques venimeuses ou des coups de poing au visage.
Elle se cache derriere un masque de servante timide, protege son coeur par un fossé de venin et une muraille de glace qui l'entourent completement et empechent toute atteinte.
Elle deteste lorsque l'on se mele de ses affaires, mais ne se gene pas pour le faire chez les autres.
Habituee du passé aux mauvais traitements des hommes, elle sait manier, en plus des membres de son corps, fleuret et cravache et n'a pas peur de se deguiser en garcon pour echaper aux desavantages du sexe feminin.
Se servant de son intelligence hors norme et de sa capacité a fouiner, elle a réussi a apprendre a lire et a écrire en observant bien les personnes payées sur la rue pour ecrire des lettres.
Mentir, elle ne s'en sert qu'en cas critique, c'est a dire rarement, et prefere eviter. Elle sait aussi bien se debrouiller sans. Bien sur, il ne faut pas pendre sa capacité a changer de visage pour mensonge.
Elle considèere la vie comme un don, en profite jusqu'au bout et a une humeur joyeuse, du moins lorsque l'on la laisse tranquille.
Personne ne sait jamais ce qu'elle pense, ce qu'elle fait, ce qu'elle est.